L’économie traditionnelle pyrénéenne tourne autour de l’élevage, concrètement grâce à l’exploitation extensive des pâturages et des prairies qui garantissent la disponibilité d’herbe quand les bêtes ne peuvent pas sortir pour paitre. La transhumance, depuis les basses vallées sous-méditerranéennes jusqu’aux prairies alpines ou bien depuis n’importe quel point de la montagne jusqu’aux douces ondulations du littoral méditerranéen, marquait chaque année le battement régulier du cœur de l’élevage pyrénéen. En revanche, l’agriculture était plus modeste et simplement limitée aux besoins de la consommation locale. Dans la partie la plus élevée, de nombreux villages pyrénéens possèdent encore aujourd’hui des groupes de huttes, sorte d’habitacles d’occupation temporaire permettant de profiter en été des prairies et des pâturages. Cependant la vie quotidienne n’y est pas facile. Un relief excessif et une rigueur climatique tout aussi extrême ne sont guère compatibles avec la manière de vivre actuelle. Les Pyrénées se sont lentement dépeuplées durant le XXe siècle. En revanche, on remarque une fréquentation touristique plus élevée en été et une affluence croissante de skieurs et d’amateurs de neige en hiver.