À la fin du IXe siècle, profitant de la protection naturelle fournie par un méandre prononcé décrit par le cours moyen du fleuve Ter, les vicomtes d’Osona, décidèrent de construire un château. Plus d’un siècle plus tard, en 1006, la vicomtesse Ermetruit d’Osona, en accord avec son seigneur, le comte Ramon Borell de Barcelone, le céda aux moines bénédictins pour qu’ils le transforment en monastère. C’est ainsi que fut créé Sant Pere de Casserres, prieuré bénédictin tout d’abord et ensuite possession jésuite, jusqu’à ce qu’il soit singularisé à la fin du XVIIIe siècle. L’église dont nous avons hérité, aux dimensions remarquables pour l’époque, fut consacrée en 1050. Il s’agit d’un typique monastère roman bénédictin possédant un cloître exigu, reconstruit de façon moderne à partir d’éléments d’origine. La construction du barrage de Sau au bout duquel se trouve Sant Pere de Casserres, accentue plus encore l’isolement du monastère, actuellement accessible grâce à une unique route tout à fait pittoresque.